Journal d’un retour : le plan

Lorsque nous avons pris l’avion le 16 février pour rentrer à Bruxelles après ces trois semaines à Kigali, nous avions une seule certitude : celle qu’on devait revenir. Le projet de restaurant avait germé durant le séjour. Maintenant comment allions-nous passer du rêve, au plan puis à la réalité ?
Ni John ni moi n’étions entrepreneurs, personne dans nos familles ne l’était non plus , ni lui ni moi ne travaillions dans la restauration (enfin on l’avait fait en job étudiant mais de là à ouvrir son propre restaurant). Nous n’avions aucune idée sur comment commencer et même Google ne m’aidait pas beaucoup . Nous avons rapidement décidé d’en parler à nos amis. J’entends souvent dire qu’il faut taire ses projets, ne pas en parler tant que ce n’est pas concret. Il y a derrière tout ça un mélange de superstition et de peur.

Journal d’un retour : la découverte de Kigali

Le 25 janvier 2014. Cette date je l’ai tellement attendue. C’était le premier vol long courrier d’Adèle et nous allions enfin au Rwanda . Quand l’avion s’est posé sur la piste à Kigali, j’ai été bouleversée. Il avait plu avant l’atterrissage, et quand les hôtesses ont ouvert, l’odeur de la pluie m’a littéralement percutée et j’ai pleuré. Mon mari ne comprenait pas ma réaction mais cette odeur, celle de la laterite après la pluie c’était une odeur qui m’avait tellement manquée et qu’on ne peut sentir que par ici . C’était tout une vague de souvenirs d’enfance qui débarquait. Et avec elle, beaucoup d’espoir aussi.

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Journal d’un retour : l’envie de partir…

Il n’y a pas forcément une bonne raison de « rentrer », il peut y avoir différentes raisons derrière cette envie. Dans notre cas, John et moi avions des raisons communes et différentes.

En commun, nous partagions l’envie d’élever notre fille ailleurs qu’en Belgique uniquement, nous voulions plus de multiculturalité . Nous avions aussi le sentiment qu’il serait difficile de sortir de nos cases en restant dans l’environnement où ces cases existaient depuis si longtemps. Nous cherchions notre page blanche afin de pouvoir découvrir qui nous étions quand personne n’était là pour nous regarder ou dire ce qu’on devait faire, même implicitement .

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